Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, jugé comme un homme fréquentable par l’Élysée, a atterri le 28 mai dernier pour un séjour de cinq jours à Paris.
Déjà populaire à Libreville depuis le coup d’Etat du 30 août, le président de la transition a été accueilli par la diaspora gabonaise à l’aéroport du Bourget. Au seuil de son avion, un accueil normal auquel prenait part l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek. Ce séjour, qui se veut à la fois politique, mémoriel, et économique, vise aussi à analyser la présence de l’ancienne puissance coloniale désormais confrontée à une vague d’un sentiment anti-français.
Depuis la vague des coups d’Etat militaire observée au Mali, au Burkina Faso et au Niger, l’influence diplomatique de l’ancienne puissance coloniale s’effrite. Le Gabon est une exception que Paris tolère avec à sa tête un homme méthodique. Pour un homme politique français pour qui “tous les putschistes ne se valent pas“, la présence de Brice Clotaire Oligui Nguema à Paris, loin de valider un deux poids, deux mesures dans les relations diplomatiques avec les putschistes des pays du Sahel, représente une occasion pour la France de contrer sa perte d’influence en Afrique.
Il est à préciser qu’un forum économique France-Gabon se tiendra en marge de cette visite officielle. Il aura pour but de rassurer les partenaires économiques du Gabon. Le ministre de l’Économie et des participations, Mays Mouissi et le banquier Henri-Claude Oyima, mèneront les débats lors de ce forum.
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