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Transition au Gabon, les jours d’après.

Depuis le 30 août 2023, le Gabon a changé de gouvernance. Les militaires sont désormais au pouvoir. Une charte pour la transition a été rédigée et publiée au journal officiel. Même si elle ne précise pas la durée de la transition, elle organise la période à travers 5 organes : le Président, le conseil national de transition, le Gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat.

Transition au Gabon, les jours d’après.

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Il y a eu plusieurs interpellations, plusieurs milliards “saisis”, et le feuilleton est en cours. On a même annoncé la liberté de la presse et doté les médias publics de véhicule de terrain.

La bulle sociale est en pleine ébullition ; il ne se passe pas un jour sans découvrir au JT de la transition, des revendications sociales. Un certain vent de liberté souffle. Il emporte avec lui les derniers téméraires du régime Bongo et ramène d’anciennes personnalités tenues jusque-là à l’écart. Comme le titrait un média, “un Bongo remplace un autre Bongo”, l’avenir nous le dira.

Les attentes sont nombreuses et la fake news sur le recrutement présumé de la présidence de la République a marqué les esprits : les Gabonais veulent du travail. Ils sont nombreux. On sort petit à petit du Gabon des nominations pour celui du “recrutement”. Et à ce jeu, l’espoir fait vivre, le désespoir ne tue pas.

Trêve de bavardage, le gouvernement est en place et invite (même) les citoyens à formuler leurs propositions (jusqu’au 30 novembre), afin de constituer une base pour un dialogue national et inclusif devant aboutir à une réforme (profonde) des institutions. De l’autre côté, le Président de la transition s’active et multiplie les rencontres avec les présidents de l’espace CEMAC, tout est scruté, enregistré et relayé. C’est une nouvelle ère. L’ancienne page Facebook de la présidence a été remplacée par celle créée le 31 août 2023. On ferme une “page” pour ouvrir une “autre”.

Jusqu’ici, tout va bien, l’euphorie s’effrite. Un petit souffle de contestation sur la (ré)apparition de certains “Pdgistes” dans l’appareil étatique, laissant penser à cette incongruité politique de “la continuité dans la rupture”. A ce jeu, le Général est un bon équilibriste (il faut l’avouer.).

Enfin, nous n’avons pas encore la politique générale du Premier ministre, ses principales orientations pour son gouvernement et comment il compte financer ces dernières.

Quoiqu’il en soit, l’acte de libération est déjà historique.

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